25 Avril 2024 10:07

Dossier : La morale dans les jeux vidéo

Les jeux vidéo tentent souvent de faire passer un message moral plus ou moins explicite et complexe selon le public auquel le jeu en question est destiné.

"Voler, c'est mal", "La violence, c'est pour les faibles"... Quelques exemples de messages simples à destination des jeunes joueurs (mais pas uniquement...) que les jeux de ce dossier font passer... à leur façon, bien sûr !

 

"The Legend of Zelda : Link's Awakening DX" (Game Boy Color) et "Alex Kidd in High-Tech World" (Sega Master System) serviront d'illustrations.

 

Voler, c'est mal !

Dans "The Legend of Zelda : Link's Awakening DX", il est possible de sortir du magasin sans payer, en détournant l'attention du vendeur. C'est tentant car certains articles sont très coûteux, comme la pelle et l'arc qui valent respectivement 200 et 980 rubis (la monnaie du jeu). Ces objets ne sont pas indispensables dès le début du jeu et il est donc préférable de les acheter plus tard dans l'aventure, quand vous aurez davantage de rubis.

Mais si l'envie de pouvoir utiliser ces objets tout de suite vous pousse à commettre le délit de vol, cela ne sera pas sans conséquence. Vous serez sanctionné de plusieurs manières. Le vendeur vous tuera la prochaine fois que vous rentrerez dans sa boutique (d'un point de vue moral, ce n'est pas terrible de se faire justice soi-même) ; mais surtout, au lieu de vous appeler par votre nom ("Toad", dans la première image), tous les personnages du jeu utiliseront le mot "voyou" à la place ! Vous avouerez que c'est quand même un peu vexant !

 

Trop agité, c'est la punition !

Dans "Alex Kidd in High-Tech World", si vous dérangez trop souvent les parents d'Alex Kidd, le héros du jeu, ou si vous parlez plusieurs fois à un garde, le résultat sera... un "Game over" ! Votre mère vous dira d'aller faire vos devoirs au lieu de faire l'idiot, et le garde, après vous avoir averti que vous ne deviez pas traîner dehors, vous capturera ! Les temps ont bien changé, n'est-ce pas ?

 

Tricher, c'est la honte !

On reste avec Alex Kidd. A un moment du jeu, il faut présenter un ticket à un garde pour que celui-ci vous laisse passer. Il y a plusieurs moyens d'obtenir ce précieux sésame. Acheter une imprimante et un peu de documentation, c'est déjà un bon début pour y parvenir !

On trouve une bonne âme pour imprimer le ticket et le jour est joué... jusqu'à ce que vous le présentiez au garde qui ne tombera pas dans le panneau. "Game over" pour les tricheurs qui font des contrefaçons !

 

La violence, c'est pour les faibles !

Dans le même niveau, Alex Kidd peut ramasser un pistolet. Celui-ci n'aura aucune utilité... sauf au moment où le garde vous fouillera et tombera dessus, ce qui aura bien sûr pour conséquence un "Game over". Bannissons les armes !

 

Positiver, c'est la sérénité !

Pour obtenir son ticket, Alex Kidd doit aller au temple et prier 100 fois (oui, 100 fois) ! Un dieu vient alors lui offrir un ticket. En terme de morale, sans évoquer l'aspect religieux qui ne fera pas l'unanimité, ce niveau montre qu'il faut parfois faire preuve de patience pour obtenir ce que l'on souhaite dans la vie.

 

Aider, c'est le pied !

C'est quelque chose de très habituel dans les jeux vidéo. Aider les autres en faisant preuve de courage sans aucune autre motivation que celle de se rendre utile... même quand il ne s'agit que d'aller sauver un toutou, comme c'est ici le cas dans Zelda.

Un toutou assez véloce tout de même, qui change des princesses à sauver ou des colis à aller chercher, comme c'est le cas dans beaucoup de jeux. Et évidemment, vous obtenez toujours une récompense pour vous remercier de votre bonne action.

 

En conclusion, la morale est présente dans tous les jeux vidéo qui proposent une histoire. Certaines actions nous confrontent ainsi à choisir entre le bien et le mal, avec une leçon de morale dans les cas où vous n'auriez pas fait le choix qui s'imposait. De quoi tordre le cou aux détracteurs de l'industrie vidéoludique pour qui "les jeux vidéo rendent violents" : game over pour les incultes qui ne savent pas de quoi ils parlent !

 

Rédigé le 14/03/2016

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